24
Jan

La crise de la dette argentine

L’histoire se répète-t-elle ? Le spectre de la faillite hante à nouveau les esprits argentins, et l’Argentine se retrouve au bord d’une crise financière pour la troisième fois depuis 2001 à cause de ses dettes extérieur. Cette dette correspond à des prêts souverains (d’autres États, du FMI, de la Banque mondiale, etc.) qui sont devenus un véritable marché de titres de créance négociables. La crise économique argentine constitue un exemple récent et révélateur des problèmes engendrés par une dette extérieure. Depuis les années 1990, sa dette n’a cessé d’augmenter jusqu’à dépasser les 120 milliards de dollars. Mais les créanciers ont continué à lui prêter des fonds, jusqu’à ce que la crise de 2001 éclate, le pays déclara alors son insolvabilité eu égard à sa dette vis-à-vis des créanciers privés. L’Argentine était en faillite en raison de son échec à honorer cette dette extérieure qui avait atteint les 100 milliards de dollars. Les investisseurs se détournèrent du pays, et les flux financiers en direction de l’Argentine devinrent quasi nuls. Pour faire face à ces dettes le pays avait émis pour plus de 100 milliards de dollars en titres afin de refinancer sa dette. Pourtant, 13 ans plus tard, une toute nouvelle crise vient menacer l’économie de Buenos Aires. Continue reading

23
Jan

Le marché de l’emploi redémarre-t-il vraiment en France ?

En juin 2013, le président François Hollande avait promis aux Français une reprise économique. Un mois plus tard, il affirmait que « la reprise est là ! », notamment lors de la traditionnelle interview télévisée du 14 juillet. Qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce qu’il y a réellement reprise économique ? Et qu’en est-il du marché de l’emploi, est-ce qu’il redémarre réellement en France ? Voici quelques éléments de réponse.

Distinction entre arrêt de la crise et reprise économique

En tout cas, les chiffres sont positifs, personne n’ira le contredire. Mais ils sont également à prendre avec des pincettes, car il n’y a pas d’amélioration significative, permettant d’affirmer que l’on se trouve réellement face à une reprise économique. En effet, il se trouve que le PIB français a connu une hausse de +0,5% au deuxième trimestre, pour stagner à +0,0% au troisième, avant de reprendre à +0,4% au quatrième trimestre. Il serait plus approprié de dire que l’on est plutôt face à un arrêt de la crise, plutôt qu’à une reprise économique. D’après l’Insee, l’on peut noter une progression au niveau de nombreux secteurs, mais cela reste insuffisant pour inverser la tendance au niveau de l’emploi.

Vers une hausse du taux de chômage d’ici juin 2014 ?

D’après les dernières prévisions de l’Insee, il faudra prévoir une hausse du taux de chômage d’ici juin 2014. Ce taux devrait ainsi s’élever à 11% à cette période, s’il était encore à 10,9% à la fin du troisième trimestre de l’année dernière. Selon Cédric Audenis, chef du département de la conjoncture de l’institut de statistiques, la progression du taux de chômage devrait être en moyenne de 0,3% par trimestre. Ce qui montre toutefois une certaine stabilité, contrastant avec la tendance à la hausse qui prévalait en 2012 et 2013. D’après lui, cela pourrait s’expliquer par « une reprise de l’activité, poussive, mais reprise quand même, qui fait que les entreprises vont arrêter de diminuer leurs effectifs ».

François Hollande reste confiant

Ainsi, l’on parle plutôt de stabilisation. Mais de son point de vue, François Hollande reste optimiste, et voit plutôt une bonne occasion d’inverser la courbe du chômage cette année 2014. Selon lui, tout est déjà en place pour que l’inversion de la courbe puisse se faire, comme les mesures en faveur de l’emploi des jeunes. Michel Sapin, ministre du Travail, d’estimer même que l’objectif du gouvernement est « déjà atteint », notamment avec la baisse du taux de chômage auprès des jeunes, et avec la baisse du nombre de demandeurs d’emploi au quatrième trimestre de l’année dernière.

Cependant, cette stabilisation pourrait également ne pas traduire la réelle tendance du marché de l’emploi. D’après Laurent Clavel, responsable de la synthèse conjoncturelle de l’Insee, « ce qui stabilise le taux de chômage entre le troisième et le quatrième trimestre, ce sont les emplois aidés ». Grâce à cela, les emplois non marchands devraient toujours continuer sur leur progression (33.000 postes) durant ce premier trimestre 2014. Mais face à l’augmentation de la population active (113.000 personnes), le taux de chômage devrait encore progresser, pour atteindre 11%, comme dit plus haut.

Pas de miracle possible

Le fait est que l’économie ne crée pas suffisamment d’emploi par rapport au nombre des demandeurs d’emploi, lorsque le taux de croissance se situe à moins de 1,5%. Pourtant, les estimations chiffrent ce taux à 0,9% pour 2014. Ceci dit, c’est déjà bien mieux qu’en 2013 (0,2%). Mais on reste encore loin d’une reprise solide au niveau du marché de l’emploi. Aussi, cette stabilisation pourrait bien faire place à une reprise possible, mais pour l’instant, ce n’est pas encore le cas.

20
Jan

Le marché des bijoux de luxe

Bague sertie de diamant, pendentif en or massif et avec incrustation de pierre précieuse, nous parlons là de bijoux hors de prix, plus précisément de bijoux de luxe. Il faut savoir que le secteur de la bijouterie joaillerie de luxe est en pleine mutation actuellement. En effet, les grandes maisons doivent faire face à de nombreux défis. Les détails.

Un enjeu créatif de plus en plus important

Il fut un temps où la bijouterie-joaillerie était un domaine exclusif. Actuellement, le marché est influencé par les maisons de luxe et de mode ainsi que les créateurs. Face aux demandes de la clientèle, les bijoux de luxe deviennent plus créatifs et plus originaux. Certaines maisons lancent ainsi plusieurs collections chaque année tout en rajoutant de nouvelles créations à leurs collections existantes. Face à cette croissance des volumes, les maisons joaillières ont recours soit à la sous-traitance, soit à l’externalisation totale soit à la licence pour réduire les coûts de fabrication des bijoux de luxe qu’ils créent. Au niveau de la distribution, de plus en plus de maisons ont lancé leur boutique sur internet. Les maisons de bijouterie-joaillerie se lancent également dans l’internalisation de leur activité pour élargir leur clientèle.

Un marché croissant depuis 2010

Le luxe est encore un secteur qui se vend bien. Pour preuve, le marché de la bijouterie de luxe et de la haute joaillerie accuse une importante croissance depuis 2010. Il faut savoir que ce domaine est devenu l’apanage de nombreuses maisons et groupes de luxe. L’application de la politique de brand stretching dans le domaine de la bijouterie-joaillerie de luxe a attiré de nombreuses grandes maisons lifestyle. Ainsi des marques comme Louis Vuitton et Gucci développent leurs propres collections de haute joaillerie, tout en investissant dans des ateliers de haute joaillerie. D’autres marques comme Chanel ou Versace ont ouvert des boutiques dédiées. Les acquisitions réalisées par les leaders du luxe ont aussi bouleversé la donne. Ainsi, depuis le rachat d’Harry Winston, le groupe Swatch est désormais en pole position sur le marché. A coté de ces grandes maisons réputées internationalement, des petits créateurs émergent ou se lancent (comme récemment la marque TroisBis) mus par le désir de percer à leur tour dans l’univers de la joaillerie.

Marché de la bijouterie-joaillerie de luxe : un secteur en pleine reconfiguration

La croissance du marché de la bijouterie de luxe et la joaillerie haut de gamme n’est pas prête de s’arrêter. Selon les spécialistes, les opérations de fusions et d’acquisitions vont encore se poursuivre. Il faut dire que de nombreuses maisons sont encore familiales. Pour être compétitif, elles ont besoin d’un investissement important et doivent de ce fait s’allier avec un grand investisseur pour pouvoir se développer. Dans les années à venir, il faut donc s’attendre à l’apparition de nombreuses boutiques issues d’une fusion entre une maison familiale et un grand groupe.

Le marché de la bijouterie de luxe et de la joaillerie haut de gamme ne connait pas de crise en ce moment. En effet, le luxe est un secteur qui se vend beaucoup en ce moment avec l’émergence de nouveaux riches. Toutefois pour pouvoir être à la hauteur de cette croissance, certaines maisons de joaillerie familiales sont obligées de s’allier avec un groupe qui investit dans le haut de gamme.