22
Juin

La baisse de la consommation en hypers et supermarchés

Les consommateurs ont commencé à bouder les hypermarchés et les supermarchés. Ce phénomène est dû à plusieurs facteurs, dont les principaux sont le pouvoir d’achat et la crise économique. Les hypermarchés sont-ils appelés à disparaître, voire se réorganiser ?

La recrudescence des commerces de proximité

Il est désormais de notoriété publique que les hypermarchés n’attirent plus autant les clients. D’un côté, cela provient de la politique de prix des hypermarchés et des supermarchés qui ne plaisent pas aux clients. Mais d’un autre côté, il faut également considérer un contexte de crise dans ce renouveau des marchés. En effet, les ménages n’ont plus le temps de passer beaucoup de temps dans les hypermarchés : pour faire leurs courses, ils vont directement dans les commerces de proximité afin de gagner du temps.

De plus, les prix pratiqués n’affichent pas de grandes différences, ce qui a tendance à pousser les clients peu à peu dans les bras des commerces de proximité. Ces derniers voient en effet leurs chiffres d’affaires en progression nette de plus de 10 % en moyenne. Désormais, lorsque les ménages vont dans les hypermarchés ou les supermarchés, ils y vont pour acheter un produit précis, et non pour y faire les provisions comme il y a quelques années.

Les marchés bio attirent de plus en plus de monde

Qui l’eut cru ? Les marchés bio commencent à trouver leur public. En effet, de plus en plus de Français se sont tournés vers les marchés bios malgré leurs prix qui sont légèrement au-dessus de la moyenne et prfèrent choisir des produits de qualité sous un parasol forain que de faire la queue dans le rayon bondé d’un hyper pour des produits souvent de qualité moindre. Évidemment, la bonne santé a un prix et les Français l’ont bien compris. Il faut savoir en effet qu’en 2012, le marché des produits bio a atteint le chiffre astronomique de 3,7 milliards d’euros en 2012. Par rapport à l’année 2010, il y a donc eu une hausse de 0,4 milliard. Les entreprises bio ont relevé un défi : celui de faire face à la crise et d’inciter les Français à consommer bio pour avoir une meilleure santé.

Les surgelés et les conserves ont certes encore de nombreux aficionados, mais un renouveau des marchés est bel et bien en marche. La France commence alors à trouver sa place parmi les pays qui pratiquent l’agriculture biologique dans le monde. Par ailleurs, l’on a recensé entre 2008 et 2010 plus de 1500 nouveaux produits alimentaires et boissons biologiques. La demande est en effet en constante hausse, tous les ans.

Les hypermarchés se battent pour subsister

Depuis quelques années, les hypermarchés et les supermarchés se débattent et font tout leur possible pour regagner leurs clients. Pour cela, ils s’orientent presque tous vers les formules de promotions en tous genres. Certaines enseignes profitent d’ailleurs de la rentrée scolaire pour attirer la clientèle : si Auchan a lancé l’opération 100% rentrée, les hyper U ont quant à eux misé sur l’opération « boom des économies ».

Même le géant Carrefour qui occupe la place de numéro un parmi la grande distribution de l’Hexagone a dû recourir à cette méthode. Il a alors lancé une campagne de distribution de carnets de chèques-cadeaux d’une valeur de cent euros pour leurs clients. En tout, ce sont 130 millions de chèques-cadeaux qui ont été distribués dans les 232 hypermarchés Carrefour en France. Cette opération a coûté 1,3 milliard d’euros à l’enseigne, mais elle estime que cela est un mal nécessaire pour faire revenir les clients et combattre le phénomène commerce de proximité.

5
Juin

Le gaz de schiste : nouvel enjeu énergétique et écologique

schisteLe gaz de schiste est  un gaz non conventionnel qui est obtenu par un procédé d’extraction autre que celui utilisé en principe pour extraire le gaz naturel. Ce type de gaz est obtenu à partir d’une technique qui consiste à fracturer la roche qui renferme des hydrocarbures par procédé d’injection d’une énorme quantité d’eau et de certains produits chimiques dans cette roche même. Cependant, comme l’un des éléments à utiliser pour arriver à cette extraction (donc la fracturation de la roche) touche à un domaine essentiel écologique pour la planète, le gaz de schiste prend désormais des caractères d’enjeu écologique et aussi énergétique à l’échelle mondiale.

Le gaz de schiste, un enjeu énergétique en France

L’exploitation du gaz de schiste se révèle être un enjeu énergétique considérable en France. Surtout depuis que la transition énergétique est devenue une nécessité à entreprendre et ce, même à travers le monde.

Et comme selon les informations recueillies auprès de l’Agence américaine d’informations énergétiques (EIA) la France possèderait près de 5 100 milliards de m3 de réserves exploitables en gaz de schiste, l’enjeu est d’autant plus important.

Donc plus concrètement en produisant juste 20 milliards de m3 chaque année de gaz de schiste, les Français auraient à leur disposition 17,2 millions de tonnes en égalité pétrole. Ce qui équivaudrait à 12% de leur production en énergie, donc des chiffres qui valent le coup de s’y pencher. Surtout lorsque l’on sait que les dépenses du pays en matière d’importation de gaz ainsi que de pétrole se montent à la bagatelle d’une soixantaine de milliards d’euros !

L’exploitation du gaz de schiste représenterait un danger écologique

Le procédé d’extraction du gaz de schiste engendre un énorme enjeu écologique pour la planète. En effet la technologie de la fracturation de la roche schiste qui contient les hydrocarbures nécessaires exige une quantité d’eau démesurée de l’ordre de 10 000 à 15 000 m3 d’eau pour chaque puits d’extraction. Pour se faire une idée plus pratique, cette quantité demandée par puits est l’équivalent de l’eau qui peut remplir 4 piscines de dimensions olympiques !

A ce facteur non négligeable s’ajoutera également les risques fortement encourus pour une possible pollution de la nappe phréatique ainsi que des rivières avoisinantes due aux additifs chimiques indispensables pour que l’extraction aboutisse au résultat recherché. D’ailleurs le cas s’est révélé récemment aux USA, le premier producteur de gaz non conventionnel au monde. Des puits d’eau potable proches des centres d’extraction de gaz schiste seraient effectivement empoisonnés.

Le fluoropropane pour une extraction du gaz de schiste plus « propre »

Après que plusieurs objections et interdictions ont été la réaction d’un très grand nombre de pays (dont la France) face aux réels dangers occasionnés par la fracturation hydraulique de la roche schiste, une recherche de procédé plus « propre » a abouti à l’alternative NFP ou le fluoropropane. Il est à noter que la fracturation hydraulique avec moins d’eau que les 10 000m3 mentionnés était déjà expérimentée à succès. L’inconvénient était que le propane, une matière très inflammable, était mis à contribution ce qui rendait très dangereuse l’activité industrielle. Le NFP ou non flammable propane présenterait les mêmes atouts que le propane mais exempté de l’inconvénient.

Le NFP et l’environnement

L’Office ainsi que l’ONU s’accordent à dire que le NFP n’est pas si inoffensif qu’on le prétend pour le climat planétaire. En effet la substance contribuerait déjà aujourd’hui à la production de 0,05% de gaz à effet de serre et elle serait également de 3 000 fois plus puissante que le dioxyde de carbone en pouvoir de réchauffement. De plus à moyen terme, l’emploi du NFP sera contraire aux prévisions de l’UE qui projette de diminuer l’utilisation de gaz fluorés de près de 80% jusqu’en 2030.