L’apiculture en milieu urbain

Parmi les produits de la campagne que l’on apprécie le plus, le miel occupe une place très particulière. Produit à la fois en marge de l’agriculture intensive de nos pays européens par sa faible production en volume mais important par l’affectif qui l’entoure et les débats qu’il suscite (disparition des abeilles), il a rejoint depuis quelques temps un tout autre environnement de par sa production qui s’urbanise de plus en plus.

Très apprécié aussi bien pour son goût ainsi que pour ses vertus dites curatives, ce fabuleux élixir issu de l’apiculture est en train de passer en mode citadin. Longtemps considéré comme un métier spécifiquement de la campagne, l’apiculture est entrée en ville, et par la grande porte. On trouve de plus en plus de d’apiculteurs amateurs ou professionnels installés dans les grandes villes, où les abeilles s’approvisionnent en pollen dans les jardins publics. D’autre part, beaucoup de villes sont passées à l’apiculture urbaine notamment à New York, à Hong Kong et à Paris. C’est ainsi que les ruches se répandent doucement dans nos cités, ruches dadant principalement pour leur practicité mais on trouve également quelques modèles plus originaux.

apiculture en ville

Très utiles aussi pour la pollinisation des plantes, les abeilles sont devenues un acteur indispensable dans l’écosystème d’une ville. L’installation des ruches en milieu urbain est devenue de plus en plus évidente, et cette idée longtemps considérée comme « contre nature » se répand petit à petit. Et si les grandes villes ont donné le la, les villes de taille moyenne commencent à s’y mettre également.

Les jardins en ville constamment entretenus, notamment par souci d’esthétique puisqu’on essaye d’y garantir une fleuraison tout au long de l’année quitte à aller chercher des plantes d’outre-mers, constituent pour les abeilles une source d’approvisionnement riche et variée : une aubaine pour les abeilles qui auront accès aux pollens 360 jours par an.

Aujourd’hui, la ville offre donc un accueil plus chaleureux aux abeilles, presque aussi chaleureux que celui que leur offre leur lieu de villégiature naturelle qui est la campagne. La pollution, le bruit et autres nuisances ne constituent pas en effet un climat idéal pour ces insectes, mais elles d’acclimatement relativement bien à ce nouvel environnement et cela ne semble pas outre mesure altérer la qualité de leur miel.

Le développement de l’apiculture en ville se fait aussi par la démocratisation de la vente du matériel. L’achat se fait non seulement dans des magasins spécialisés en apiculture, mais également via de nombreux sites web comme Apiculture.net qui proposent des accessoires pour la production de miel et la domestication des abeilles. L’apiculture est une activité qui peut être rentable, et de plus en plus de particuliers s’y intéressent. C’est une activité relativement accessible si l’on est rigoureux et motivé (et bien sûr non allergique aux piqures d’abeilles). L’installation en milieu urbain est cependant rendue plus complexe par le respect des contraintes de proximité imposées. C’est pourquoi la plupart des installations de rucher se font sur les toits des maisons, immeubles ou des bâtiments publics.

Les abeilles ont plus ou moins toujours existé en milieu urbain, mais on commence vraiment à voir un développement de cette activité de façon rationnelle. D’abord, à l’initiative des responsables locaux puis par des particuliers. C’est une greffe plutôt bien réussie. De nombreuses grandes agglomérations se félicitent désormais de leurs réussites dans ce domaine, et encouragent les citadins à essayer le concept. La vente des ruches et des matériaux destinés à la domestication des abeilles est en plein boom dans la dernière décennie. Des villes comme Lille, Paris ou même Lyon, on fait de prodigieuses avancées dans ce domaine de l’apiculture urbaine et travaillant notamment sur une meilleure intégration des abeilles en milieu citadin.