La finance de l’ombre dépasse les 50 000 milliards de dollars

La finance de l’ombre ou le shadow banking était évaluée à 51 600 milliards de dollars d’après le rapport du Conseil de stabilité financière ou le FSB (Financial Stability Board). Cela représente 14 % des actifs financiers mondiaux en 2017. Désormais, ce système est appelé intermédiation financière par des non-banques du fait qu’il s’avère être un terme plutôt négatif. En dépit de ce changement de nomination, le contenu et les tendances de fond n’ont pas été transformés.

Les tâches attribuées au conseil de stabilité financière

La finance parallèle continue à avancer bien que le rythme de progression est plus lent que celui constaté auparavant. Suivant les estimations du Financial Stability Board, l’ensemble des actifs du shadow banking, qui n’intègre pas les fonds de pension et les compagnies d’assurances, est de 51 600 milliards de dollars, une augmentation de 8,5 % en décembre 2017.

Le FSB, né du G20 après la crise de 2007-2008, a pour rôle d’effectuer annuellement une recherche qui permet de mesurer le poids des activités financières se trouvant en dehors du système bancaire classique et les risques que celles-ci incombent au système financier global. Ainsi, l’entité a réalisé une étude auprès de 29 juridictions, ce qui constitue 80 % de l’économie mondiale.

La chine et la finance de l’ombre

Il est évident que la Chine représente le poids lourd du shadow banking, elle y consacre environ 8 254 milliards de dollars. De l’autre côté, on peut retrouver les Iles Caimans avec un montant de 5 388 milliards de dollars, l’Irlande avec près de 2 800 milliards de dollars et le Luxembourg à 3 564 milliards de dollars. Ces quatre pays composent les deux tiers de la finance de l’ombre. En général, cette finance compte 184 000 milliards de dollars constituant 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.

La grande part du shadow banking

Les non-banques ont une mission très importante dans le système financier selon la déclaration du gouverneur de la banque centrale de Pays-Bas appelé Klaas Knot, qui est à la fois le chef du comité des vulnérabilités dans le FSB. Ainsi, les autorités devront être plus prudentes face aux risques d’instabilité financière qui s’annoncent dernièrement. C’est pourquoi le FSB a fait entrer dans son tableau la Chine et le Luxembourg pendant deux années successives.

Les enjeux des leveraged loans

D’une façon plus précise, le rapport a mentionné certains points de vigilance tels que les crédits donnés aux fintechs ou les prêts à effet de levier également connus sous le nom de leverages loans, les prêts accordés aux entreprises qui sont encore victimes d’endettement.

D’après le FSB, il y a 1 400 milliards de dollars de stock de dette qui pèse sur les acteurs non bancaires. Cependant, ces derniers possèdent également deux tiers des produits créés en regroupant ces prêts et les ClO ou collateralized loan obligation. Le comité envisage ainsi d’améliorer la transparence de marché afin d’avoir plus d’informations sur le détenteur final des risques et pour mieux gérer la finance de l’ombre.